Apprendre à tirer les cartes : le Cercueil

Ah, le Cercueil… Cette carte fait frissonner les épaules et susurrer les questions existentielles. On dirait qu’elle porte avec elle le poids des silences, le mystère des fins et le souffle des recommencements. Mais ne vous y trompez pas : le Cercueil n’est pas ce qu'on croit être un sombre messager. Il est bien plus que cela. Bien plus subtil, bien plus profond, et surtout, bien plus optimiste qu’il n’y paraît 🙂

Comme nous l'avons vu à plusieurs reprises, chaque carte dans le jeu du Petit Lenormand est une porte entrouverte sur l’invisible, une invitation à décrypter les messages que la vie nous murmure entre les lignes. Et le Cercueil, avec son allure de gardien des secrets, est l’une des plus fascinantes. Alors, laissez-moi vous conter l’histoire de cette carte énigmatique, ses symboles, ses mystères, et surtout, ses promesses.

⚰️ Le Cercueil sous toutes ses planches ⚰️

Avant de plonger dans les profondeurs de son symbolisme, commençons par observer le Cercueil sous différents visages. Car oui, selon les jeux et les époques, cette carte peut revêtir plusieurs apparences, tout en gardant son essence intacte.

Dans les versions classiques

Sur la première carte, à gauche, le 8 de Carreau se dévoile avec une simplicité presque austère. Le fond, où se dessine une scène funéraire discrète rappelle que la fin est une affaire de dignité et de tradition. Pas de drames ni de larmes, seulement la solennité d'un rituel bien ordonné, où chaque détail a son importance.

Au centre, la carte devient narrative et délicate. Le Cercueil, drapé de noir, semble être enveloppé d'une forme de douceur. Le texte, écrit d’une encre fine, murmure des mots qui résonnent comme une litanie ancienne : "Cercueil, c’est mauvais sort, c’est maladie ou mort." Pourtant, rien de brutal ici. Le cercueil est presque un objet familier, posé là avec une étrange tendresse, comme un meuble hérité d’un autre âge. Une carte qui parle à voix basse, qui glisse ses avertissements comme une confidence, sans cri ni effroi.

À droite, enfin, la version la plus épurée et mystérieuse. Le 8 de Carreau y est réduit à son essence : un dessin au trait fin et précis, comme une gravure oubliée dans un vieux livre. Le cercueil y apparaît en filigrane, presque transparent, comme s’il appartenait déjà à un autre monde. Une carte qui ne s’impose pas, mais qui suggère la fin d’un chapitre, bien sûr, mais aussi cette idée que ce qui s’achève ne disparaît jamais tout à fait.

Comme vous voyez, 3 cartes différentes. La première, solennelle et structurée, comme un dernier hommage rendu avec respect. La seconde, intime et poétique, comme une histoire chuchotée à la lueur d’une bougie. La troisième, évanescente et symbolique, comme un souvenir qui persiste, léger, au bord de l’oubli. Trois visages et pourtant une même vérité : le Cercueil n’est jamais une fin, mais une invitation à ce qui suit, une porte entrebâillée sur l’inconnu.

Dans les versions modernes ou artistiques

Certains jeux osent des interprétations plus poétiques ou métaphoriques : un cercueil flottant sur une rivière, symbolisant le voyage vers l’au-delà, ou encore un cercueil ouvert d’où s’échappent des papillons, évoquant la transformation et la renaissance. D’autres préfèrent une approche minimaliste, avec un simple rectangle noir ou une silhouette épurée, laissant toute la place à l’imagination du lecteur.

Et si nous allons peu plus loin, on s'aperçoit que le Cercueil n’est pas l’apanage du Lenormand.

En effet, on retrouve des cartes similaires dans d’autres jeux divinatoires, comme le Tarot de Marseille avec l'Arcane XIII - la Mort (qui, soit dit en passant, ne signifie pas la fin physique, mais bien une transformation profonde). Même dans les jeux de cartes ordinaires comme le jeu de Piquet, l’As de Pique peut parfois jouer ce rôle de messager des fins et des transitions 🦋.

Le Cercueil à travers l’histoire et les cultures

Le Cercueil n’est pas né avec le ...