Il est là, au milieu des 36 lames, avec son sourire en coin et son air de ne pas y toucher. L’Enfant du Lenormand, ce petit bonhomme qui semble tout droit sorti d’un conte, est bien plus qu’une simple carte. C’est une invitation à voir le monde différemment, à retrouver cette étincelle de curiosité et de légèreté qui, parfois, s’éteint sous le poids des années. Mais que vient-il nous dire, exactement ?
L’Enfant du Lenormand, bien que ses traits puissent varier selon les jeux de cartes, conserve toujours cette délicieuse touche d’innocence et cette impression de mouvement qui le rendent irrésistiblement attachant.
Dans les jeux classiques, il apparaît souvent dans un jardin, paré d’un costume du XVIIIe siècle, parfois coiffé d’un chapeau à plume, jouant à la corde ou avec un papillon, tenant une fleur délicate entre ses doigts. Son regard vif et son sourire malicieux donnent l’impression qu’il s’apprête à bondir hors de la carte divinatoire pour nous confier un secret ou nous entraîner dans une joyeuse escapade.
Les versions modernes, quant à elles, le dépeignent parfois sous les traits d’un enfant contemporain, vêtu d’un jean et de baskets, ou même sous ceux d’un bébé, pour mieux symboliser l’idée d’un commencement absolu, d’une page blanche prête à s’écrire. Certains illustrateurs, plus poétiques, l’entourent d’animaux, de jouets ou lui ajoutent des ailes, transformant ainsi ce petit personnage en un être presque féerique, à la frontière entre la réalité et l’imaginaire.
L’Enfant, ce petit être de lumière, traverse les siècles et les cultures comme une étoile filante, laissant derrière lui une traînée de rêves et d’espoir. Depuis la nuit des temps, il incarne cette pureté fragile qui, malgré les tempêtes du monde, persiste à croire en la magie de l’existence. Dans chaque tradition, il est ce souffle d’innocence qui rappelle aux hommes que la vie, même dans ses ombres, garde toujours une lueur d’émerveillement.
Chez les Grecs anciens, Hermès, le messager divin, prend les traits d’un enfant espiègle aux pieds ailés, courant entre les mondes avec une malice pleine de sagesse. Il est ce mouvement perpétuel, cette étincelle de ruse qui danse entre les dieux et les mortels, rappelant que la curiosité est une porte ouverte sur l’invisible. Dans les églises byzantines, l’Enfant Jésus, blotti dans les bras de sa mère, incarne à la fois la promesse d’un monde meilleur et la fragilité d’un cœur exposé aux rigueurs de la vie.
Les alchimistes, eux, parlent du puer aeternus, l’enfant éternel, ce symbole de renaissance et de métamorphose. Il est la matière première de toute transformation, cet élan vital qui, tel le phénix, renaît sans cesse de ses cendres. Et que dire des contes, ces récits où l’enfant, malgré sa naïveté apparente, déjoue les pièges des ogres et des sorcières ? Par sa seule pureté, il désarme les forces du mal, prouvant que la simplicité du cœur est parfois la plus grande des magies.
Ainsi, à travers les âges, l’Enfant reste ce guide silencieux, nous murmurant que le monde, aussi complexe soit-il, se laisse apprivoiser par ceux qui savent garder leur âme légère 😁.
L’Enfant n’est pas qu’un personnage mignon. Il incarne des valeurs universelles :
Quand l’Enfant se pointe, c’est souvent pour annoncer que quelque chose de neuf est en train de naître. Pas forcément un bébé (même si ça peut l’être !), mais une idée, un projet, une façon différente d’aborder les choses.
L’Enfant est aussi un porteur de joie. Il peut annoncer une naissance, une rencontre inattendue, une surprise agréable, ou ...